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Le Rockuptible
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Le Rockuptible
10 février 2008

The Gun Club

GCMiamiIl fait chaud. Il faut dire que je suis aux avants portes de l’enfer. Miami, Soleil de plomb, le chemin est bordé de palmiers, faméliques, jonché de détritus : des blacks, des portoricains, qui m’infligent leur détresse et leurs plaintes, mendient leur part de paradis artificiel, leur puanteur se mêle à celle des Keys. Une pauvreté qui m’insulte, m’insupporte car ces loques ne m’apporteront rien, je ne leur servirai à rien, ils ne m’indiqueront pas la voie vers le meilleur.

Une mélodie pourtant m’interpelle, le terme même m’étonne et détonne dans ce gouffre. J’entends pourtant bien ces quelques notes de guitare et dans cette désolation, il se détache, le Gun Club, ce bras armé de l’enfer, armé de ses instruments ; et si pour certains connards, les mots peuvent tuer aussi sûrement que des baïonnettes, alors les chansons du Gun Club sont des armes de destruction massive.

J’aimerai en sortir, trouver un quelconque échappatoire, mais cette réalité est terriblement séduisante, la chaleur m’apparaît plus supportable, j’oublie tout : ces putains de rats amorphes, qui jonchent le sol, toute cette merde qui me prend à la gorge, tout ça pour ne plus retenir que ces paisibles septuagénaires venu faire griller leur carcasse au soleil de ce cimetière de luxe. Je passe les Ray Ban, j’abandonne : je m’étends sur le transat face à l’océan, je n’irais pas au paradis. Heureusement on m’avait prévenu que là bas, il n’y avait que des faibles et simples d’esprit. Je ne rate pas grand chose.

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